dimanche 13 juin 2021

A letter to myself

A letter to myself

 


J’ai souvent fait cet exercice avec ma coach en développement personnel durant lequel elle me demandait d’aller chercher au plus profond de moi un souvenir où j’étais véritablement heureuse. Elle me suggérait souvent de commencer avec un souvenir lié à un jeune âge, de le lui décrire et de me remémorer deux autres souvenirs liés à différents âges. Je lui décrivais donc mon souvenir préféré : celui de mes 7 ans, un matin de noël ou j’ouvris un cadeau énorme pendant que ma maman, assise à côté de moi, me regardait tendrement et qu’un énorme sourire se dessinait sur mon visage tout entier. Ce jour-là, je m’en souviens comme si c’était hier, j’étais la petite fille la plus heureuse du monde entier. Ce cadeau c’était le yatch de Barbie : je me souviens de la plupart des cadeaux que mes parents m’ont offert étant petite ; et de plus ma mère les a tous bien conservés dans deux malles métalliques. Elle a également gardé tous mes livres, autres jouets de mes 4 ans jusqu’à mes 17 ans lorsque je quittais la maison. Un jour, il faudrait que je trouve le courage d’ouvrir ces deux malles. Ensuite, le deuxième souvenir que je décrivais à ma coach était le souvenir d’une petite fille qui courait partout avec un sourire énorme sur ses lèvres. 

Je me souviens aussi de mes 8 ans, chaque mercredi et ce durant une année entière, mon père venait me chercher et m’emmenait dans un magasin de jouets pour m’offrir une poupée ; mon père m’a aussi conduit à l’école tous les matins jusqu’à mes 16/17 ans (âge ou j'ai quitté la maison pour la Belgique). Aujourd’hui, je me rends encore plus compte de la chance que j’avais d’avoir un papa qui prenait le temps de faire ça tous les matins alors qu’il pouvait juste me laisser partir avec le chauffeur.

Aujourd’hui à 36 ans, ma devise est de toujours garder le sourire peu importe les circonstances (donc, on dirait que déjà petite, j’appliquais cette devise  ).

 

Je ne peux pas décrire tous mes souvenirs car il y’en a beaucoup trop mais parmi ceux qui m’ont rendu le plus heureuse et qui me faisait me rendre compte que j’étais une petite fille, une adolescente très chanceuse, c’était mes fêtes d’anniversaire. Ma maman organisait des fêtes d’anniversaires incroyables avec des photographes, des caméramans, de la nourriture à n’en plus finir, des gâteaux énormes ; et souvent elle laissait mes copines rester et dormir à la maison. Ma maman m’a donné le goût de l’écriture ; surtout lorsqu’elle m’offrit mon premier carnet à 11 ans. Elle m’achetait toujours des robes de princesse magnifiques et des ballerines de toutes les couleurs. Je me souviens également, lors d’un de nombreux voyages à Paris, elle promit de m’emmener dans ce qui était à l’époque l’un des plus grands magasins de jouets que j’avais jamais vu (qui est malheureusement fermé depuis de nombreuses années). J’avais une maman qui faisait et tenait toujours ses promesses ; d’ailleurs c’est toujours le cas.

 

Quand je suis devenue une adolescente, j’avais tous les problèmes qu’un ado pouvait avoir : je n’avais pas confiance en moi, je ne me trouvais pas jolie, je ne me trouvais pas intelligente comparé aux autres filles ; pourtant, j’étais invitée à toutes les soirées et je grandissais à une vitesse folle (merci maman et papa, j’étais votre meilleure amie quand je n’avais que 16 ans ) . Déjà, étant adolescente, je n’aimais pas mon environnement et j’avais cette impression comme quoi je n’arrivais pas à trouver ma place : je pensais déjà à déménager à l’étranger, à partir loin et vivre pour moi et devinez quoi ? C’est exactement ce que j’ai fait : j’ai quitté la maison à 16 ou 17 ans (il faudrait que je vérifie précisement l’âge) et j’ai déménagé en Belgique où je décida de terminer mes deux dernières années de lycée et de vivre dans un internat. Cette décision et ces deux années ont été les meilleures années de ma vie et celles dont je garde de merveilleux souvenirs gravés à vie dans ma mémoire (des moments merveilleux et courageux comme j’aime si bien le dire). Parfois, cette période où je n’avais peur de rien et je ne me posais pas la question de savoir comment demain allait être me manque. Par contre, j’ai détesté mes années d’université : ce mix d’émotions de me sentir incapable de réussir quelque chose, de ne pas avoir assez confiance en moi, ou de ne pas être assez bien revenait sans cesse. Durant ma première année d’université (j’avais 20 ans), j’ai commencé à faire des crises d’angoisse et mon Dieu, qu’est-ce que je doutais de moi et je n’avais aucune idées d’où ça pouvait venir. J’ai essayé pas mal de médecines alternatives parmi lesquelles certaines ont plus ou moins fonctionné et d’autres pas du tout. Je me souviens que j'étais très fragile à cette période de ma vie : ma vie privée et mes études, tout était chaotique. C’est exactement à cette période si compliqué que j’ai rencontré deux personnes qui ont complètement bouleversé ma vie : un congolais travaillant et vivant à Bruxelles et pareil pour cet autre homme qui est français. Aucun deux ne se connaissait et d’ailleurs, ils ne se sont jamais rencontrés. Je ne crois pas au hasard, je crois au destin, aux miracles et au fait qu’on rencontre des personnes au bon moment lorsqu’on en a le plus besoin (bonnes ou mauvaises, à nous de faire le tri). L’homme français, avec qui je suis toujours amie, m’a guidé sur un chemin spirituel (les anges) et m’a appris à croire : « croire en quelque chose même si je ne sais pas quoi et de continuer à espérer qu’il se produira quelque chose de bon dans ma vie tôt ou tard ». L’homme Congolais m’a appris à prier : je me souviens que parfois, quand j’étais au plus mal, il venait dans mon appartement et nous prions ensemble pendant des heures. C’est de cette manière que j’ai commencé à prier et parler à Dieu chaque fois que j’avais des doutes, chaque fois que je me posais des questions sur moi-même (auxquelles je n’avais aucune réponses), chaque fois que j’avais besoin d’aide, chaque fois que j’étais forte ou faible. J’ai toujours été et je le suis toujours reconnaissante que la vie a mis ces personnes sur mon chemin. A cette époque-là, ils ont été un énorme soutien. Petit à petit, j’ai de nouveau commencé à re avoir confiance en moi, à croire en moi et à me sentir forte. 


Après la Belgique, je suis rentrée au Mali et quelques années plus tard, j’ai rencontré un homme qui allait devenir mon mari (je suis divorcée depuis très longtemps maintenant). En me mariant, j’avais l’impression d’être complète comme si j’avais coché toutes les bonnes cases et que j’étais accomplie aux yeux de la société. Les cases de la femme stable professionnellement, financièrement et émotionnellement étaient toutes cochées. J’avais un travail que j’aimais bien, je gagnais bien ma vie, j’étais amoureuse et j’avais rempli la case mariage. Pourtant, je me suis rapidement rendue compte que c’était une erreur et aujourd’hui je suis reconnaissante à la vie de m’avoir permis de faire cette erreur car ça m’a beaucoup appris. J’avais, une fois de plus, la vie que je souhaitais avoir : être marié, avoir une vie d’expatrié, vivre à l’étranger et pourtant j’étais tellement malheureuse et mon ex-mari et moi avions vite réalisé que c’était voué à l’échec. Je l’ai donc quitté, j’ai divorcé et je suis rentré à la maison à Bamako (au Mali) pour repartir de zéro. A ce moment-là, j’ai décidé d’aller doucement : j’allais profiter de la vie, profiter de moi-même et surtout ne pas me précipiter.

 

J’ai eu toutes les vies que je souhaitais avoir, toutes: j’ai énormément voyagé, j’ai partagé mon sourire et mon grand cœur généreux avec de belles personnes et d’autres qui ne le méritaient pas, partout dans le monde ; j’ai durement travaillé et je continue toujours à m’accrocher. Plus je vieillis et plus je deviens exigeante avec moi-même. Les expériences et les personnes autour de moi ont fait de cette jeune femme ce qu’elle est aujourd’hui et je pense que c’est le cas pour chacun d’entre nous. Les doutes reviennent parfois, la peur est également présente parfois et ce sentiment qu’il me manque encore un petit quelque chose est souvent présent. Je sais qu’il y’aura encore des échecs dans ma vie, des déceptions mais aussi des réussites et de bonnes opportunités ; et je saurai comment y faire face.

 

La différence avec la fille d’avant c’est qu’aujourd’hui je m’aime et j’apprécie tous ces moments que je peux partager avec moi-même. Aujourd’hui, je suis cette femme qui a confiance en elle, est sûre d’elle, sait qu’elle est intelligente, est consciente qu’elle a un certain pouvoir, a appris à ne pas prendre les choses pour acquit, a appris à aimer son corps, son âme et a appris à se chouchouter. Lorsque parfois, je me retrouve dans certaines situations où mon moral est en baisse, je me dis toujours « Daoulé, tu es précieuse et tu es ta propre reine. Tout ira bien ». Je suis cette femme qui sait ce qu’elle veut même si elle a un peu de mal dernièrement. Je parle toujours autant à mon Dieu et je sais que rien n’est permanent et qu’uniquement de bonnes choses positives sont en chemin.

 

Je suis cette femme aujourd’hui et en même temps cette petite fille fragile et hypersensible.





                                        -     Healing is a constant process -


 

I have often been doing an exercise with my self-development coach where she would ask me to remember a memory where I was genuinely happy. She would always suggest I start with a memory linked to a young age and then describe her two more memories at different ages. I always started with my 7th year, on Christmas morning opening a giant gift while my mother was sitting next to me. She would look at me with love while there was the biggest smile on my face and I seemed to be the happiest little girl in the entire world. That gift was Barbie’s yatch : yes I still remember a majority of  the gifts I have received from my parents especially when I was younger as my mum has kept all of them. She has kept all my books, toys from probably my 4th year until I have left home when I was 17 years old. I need to find the strength one day to open these two huge boxes where there are all kept. Then, I will describe to my coach, the memory of a little girl that was running everywhere and always smiling. 

Today at 36th years old, my motto is to always carry a smile no matter the circumstances (so look like, I already had that spirit back then).

 

I also remember my 8th year during which one, every Wednesday during an entire year I would get a gift from my dad; my dad was also the one driving me to school every single morning from my 6th year until my 17th year. Today, I am realizing even more how lucky I was to have a dad taking time to do that while he could have just let me go alone in the car with the driver. 

 

I cannot describe all my memories because there are so many but among the ones that would put a huge smile on my face and make me feel like I was the luckiest girl in the world are my birthdays’ parties. My mum has always been organizing amazing birthdays’ parties: hiring a photographer and so on and most of the time she would let my friends stay over after the party. She has given me the taste for writing as she offered me my first notebook when I turned 11. She was buying me the most beautiful dresses and I had ballerines of all colors. I also remember one time she told me she would take me to a magic place during one of our numerous trips in Paris and she did take me to that place that used to be the biggest toystore I had ever seen (it has unfortunately now closed a long time ago). I had the kind of mother who made promises, always kept them and it is still relevant.

 

When I turned into a teenager, I had all the problems all teens meet : I was not confident, not feeling beautiful, I was not considering myself smart compared to other girls; though, I was invited to all the parties that were going on and I was growing way too fast (thanks mom and dad, I was your best friend when I was 16  ). Already as a teenager, I didn’t like my environment and had the feeling I didn’t belong to where I was living : I was already thinking about moving abroad and living by myself and guess what? This is exactly what I did : I left home at 16 and moved to Belgium where I decided to go in a boarding-school and finished my 2 last years of high-school; and it turned out to be the two best years I had ever had (full of wonderful and courageous moments). Sometimes, I miss those times where I was fearless and wasn’t even questioning myself about tomorrow. I have hated my university years though : that feeling of thinking I was uncapable of doing something, that feeling of not being confident and that feeling of not being smart, that feeling of not being good enough was constantly coming back. I started experiencing anxiety crisis during my first year of university (I was about 20 years old) and oh my God, I was doubting myself so much and I had no idea where all of this was coming from. I tried different alternatives medicines : among which some worked and some were a total failure. I remember being very fragile at that period of my life : I wasn’t happy with my studies and my personal life was completely empty or was insignificant.

This is at this exact time of my life that I was finding so tough to go through that I met a Congolese man and a French man, both living in brussels for years and none of them knew each other. I don’t believe in hazards, I believe in destiny, miracles and I believe in the fact that we meet some people at the right time when we need it the most. The French man, whom I am still friend with, got me into spirituality and taught me to believe : “believe in something, even if you don’t know what and keep hoping that something good will happen sooner or later”. The Congolese man got me into prayers : I remember that some days, he would come to my flat and he would make me pray with him for hours and this is how I decided that each time I would have doubts, each time I would be questioning myself, each time I would need help, each time I would feel strong or weak I would talk to God. I have been and I am still very grateful for these two men : they have helped me a lot back then. I was starting to gain confidence and believe in myself and I was feeling very strong. After my studies, I came back home (Mali) and met someone that later on became my husband (I am divorced for a very long time now). I remember that I had the feeling, yes again, that to be complete I needed to fit in a box. The box of the woman that has to be professionally, financially and emotionally stable. I had a job that I liked, I was earning a good salary, I was in love and so the only box I needed to tick was marriage. I did so and it was a big mistake but I am grateful for that mistake because it taught me a lot. I got married, got that expat life I was dreaming about, I was living abroad but I was very unhappy and I realized very quickly that I didn’t get married for the good reasons and I think he realized the same things. So I got divorced and came back to Mali to start it all over again. This time, I decided that I would take the time to enjoy myself, to enjoy life and not rush into anything. 

 

I got to live all the lives I have wanted to live, I have been travelling a lot, I have given my smile, my generous and kind heart to beautiful souls all around the world and I have worked very hard and still do. The more I am getting older, the more I am becoming very demanding with myself. Experiences  and people definitely shape who we become. Doubts come back sometimes, fear is present sometimes, that feeling of not being whole is quite often on my mind. I know I will probably meet with failures, deceptions but also success and good opportunities; and I will know how to deal with all of that. 

 

The difference with the girl of before is that today I love myself and I enjoy being with myself. Today, I am this woman that is way more confident, that knows she is very smart, that knows she has some power, has learned to not take things for granted, has learned to love her body, her soul and nurture herself. When I am in those low key moods I always tell myself "Daoulé, you are precious and you are your own Queen. Everything will be fine". I am this woman that knows exactly what she wants even if she is struggling a bit lately. I still talk a lot to my God and I know nothing is permanent and that only good and positive things are on their way for me.


I am this woman today and at the same time that little girl fragile and oversensitive.

 

-     Healing is a constant process -

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